Compte-tenu des faits qui se sont
déroulés lors du conseil municipal du 30 mars portant essentiellement sur le budget 2022
et budget 2023 je ne ferai pas de compte-rendu mais je vais quand même revenir
sur le déroulé de la délibération portant sur le vote du compte administratif
2022.
Après l’exposé fait par Mr le
Maire et les élus en charge du budget, Mr le Maire a demandé s’il y avait des
questions ou des remarques. J’ai donc levé la main pour avoir la parole pour
émettre plusieurs remarques et ai terminé mon intervention par la phrase
suivante à l’intention du Maire : « Comment vous justifiez la
légalité des transactions commerciales avec un élu chef d’entreprise au regard
d’une qualification de prise illégale d’intérêt » ? Mr le Maire est
sorti de ses gongs et j’ai eu droit à un long réquisitoire injurieux avec entre autres invectives, le terme minable qui m’ a été asséné à
plusieurs reprises, Mr le Maire précisant même qu’il ne trouvait pas de mot en
dessous de minable. Des menaces de clarification lors de la réunion publique à
venir du 25 avril, des attaques personnelles sur mon score aux élections…
Le lendemain, je suis allée
déposer une main courante au commissariat en précisant que j’allais en informer
le Maire et demander qu’il me présente des excuses lors du prochain conseil
municipal du 11 mai sans quoi j’aviserais des suites à donner.
A 16h17, j’ai envoyé un mail au Maire,
à 16h43, j’ai envoyé un second mail au Maire et au DGS pour demander si la
séance avait été enregistrée.
Le 1er avril je découvre
dans la presse les autres invectives du Maire et qui ont été reprises
par la journaliste à savoir : « Vous jetez l’opprobre sur les élus,
c’est grave »…. « Vous déshonorez la fonction publique »…
J’envoie un mail à la journaliste pour
demander un droit de réponse
Le 3 avril, je me rends en mairie
récupérer des documents budgétaires que j’avais demandés et n’ayant eu aucune
réponse à ma demande sur l’enregistrement de la séance, j’ai questionné la
secrétaire qui me confirme que la séance avait bien été enregistrée.
A 16h05, je renvoie un mail au Maire
et au DGS pour les remercier pour les documents budgétaires et leur demander
une copie de l’enregistrement, la secrétaire m’ayant confirmée qu’il y en avait
un.
A 17h04, je reçois un mail du DGS qui
invoque un pseudo article sur l’enregistrement qui figurerait dans le règlement
intérieur du conseil municipal, sauf qu’il n’y a rien sur ce sujet. Il m’indique
qu’en plus, le compte-rendu ayant déjà
été rédigé l’enregistrement a été supprimé.
A 17H17, je renvoie un mail au DGS
pour demander à recevoir par retour de mail une copie du compte-rendu du
conseil municipal.
A 19h10, je reçois un mail du DGS qui
m’envoie suite à ma demande le projet de compte-rendu du conseil. Je lis avec
attention la retranscription faite lors de cette délibération et RIEN, c’est
comme si tout s’était déroulé normalement et dans le calme. Je vous invite à
lire le compte-rendu publié sur le site de la mairie.
En parallèle, j’ai envoyé à la
journaliste un droit de réponse dont voici le texte :
"Bonjour,
Suite à la parution de l'édition
du 1er avril sur la séance du conseil municipal de Saint-Péray, je ne sais pas
qui de moi ou du Maire "déshonore le plus la vie publique". Et quand
j'ai demandé au Maire comment il justifiait la légalité des transactions
commerciales avec un élu, chef d'entreprises au regard de la qualification de
prise illégale d'intérêt, je ne m'attendais pas à un tel réquisitoire
injurieux. Je ne sais pas combien de fois il m'a traité de "minable"
parce qu'il ne trouvait pas de qualificatif en-dessous... dans le but évident
de me rabaisser et de m'humilier. Cette question tout comme celle sur le fait
que la collectivité paye une note pour un pot pour la commission culture à
destination des élus me semblaient légitimes et en rapport avec mon rôle d'élue
d'opposition. Peu importe le montant de cette note, c'est une question de
principe surtout quand 5 des 9 élus qui siègent à cette commission perçoivent
une indemnité. Mr le Maire oublie qu'il est redevable aux citoyens de chaque
centime d'euros dépensés. Pour information et contrairement à ce qui a été
écrit dans l'article, il ne s'agit pas d'une transaction comme l'a dit le Maire
avec un élu chef d'entreprise, mais de 25 transactions pour la seule année
2022, alors oui ma question était légitime. Il n'a pourtant jamais ressenti
une telle offuscation quand je dénonçais les mêmes pratiques et dérives pour
son prédécesseur... Je reste droite dans mes bottes avec la même constance dans
ma conception de l'éthique en politique même si cela devient de plus en plus
utopique. Quid de la délibération portant sur la charte de l'élu lors du
conseil municipal d'installation en mai 2020 ? Je suis allée déposer une main
courante au commissariat et j'ai informé Mr le Maire par mail en lui demandant
des excuses lors du prochain conseil municipal du 11 mai. C'est le combat du
pot de fer contre le pot de terre et j'ai bien conscience aussi de ne pas faire
le poids au niveau de la presse face à un Maire et Président de communautés de
communes mais je réitère néanmoins un droit de réponse.
Merci pour votre retour.
Mes sincères salutations"
Finalement, le 4 avril, un nouvel article est paru dans la presse
rédigé à partir du texte que j’avais envoyé et je n’en dirais pas plus sur les
suites de cette affaire.