Réunion publique le 18
mars à 20 h 30 à la médiathèque de Saint-Péray pour présentation du binôme l’Ardèche en marche,
candidats de la majorité départementale actuelle : Evelyne Roch, Pierre
Pluchot et leurs remplaçants :
Mr Pluchot remercie
l’assemblée présente, on note la présence de Mme Malavieille, Conseillère Régionale et Mr Saulignac, Président du Conseil général, venus les soutenir.
Evelyne Roch, 57 ans ce
jour, émue et heureuse de fêter son anniversaire en si bonne compagnie, directrice
de l’école maternelle publique de St-Péray, « c’est le service public qui
m’a fait avancé toute ma vie », totalement nouvelle dans le visage public,
n’est dans aucun parti mais soutient totalement la gauche et la majorité
actuelle au sein du conseil général. Bénévole dans deux associations, est ravie
de la parité instaurée, qui permettra d’être au nombre de 17 femmes au nouveau Conseil départemental. Elle précise que la parité est une réforme proposée par la gauche, ce que n’avait pas fait
l’ancien Président de la République (2007-2012) lors de la réforme des
collectivités territoriales.
Mathieu Jouvet, 23 ans,
étudiant en droit de l’immobilier, habite Guilherand Granges, animateur des
jeunes socialistes d’Ardèche, il défendra plus particulièrement la jeunesse.
Elisabeth Rocher, 62 ans, retraitée, ex aide-soignante dans le
milieu hospitalier, ancienne conseillère municipale à Guilherand-Granges
Pierre Pluchot, 65 ans, retraité, habite depuis 18 ans à St-Péray,
issu d’une famille ouvrière et c’est grâce à son instituteur qu’il a pu faire
des études. Ex directeur régional de France Télecom, conciliateur de justice
pendant 5 ans. Actuellement président de l’association des Esclops et bénévole
de la Fondation de France. Il part pour un engagement citoyen, n’est dans aucun
parti mais soutient la majorité actuelle du Conseil général et ne pouvait pas
imaginer que la gauche ne soit pas présente à cette élection. Il souhaite un
renouvellement de personnes issues de la société civile et ne souhaite pas
laisser la droite et l’extrême droite seuls candidats. « Je ne veux pas être président du conseil départemental ni
député. Comment peut-on faire confiance à un conseiller général sortant qui
avait dit qu’il ne se représenterait pas à cette élection, qui en tant que chef
de file de l’opposition vote contre au Conseil
général des propositions qu’il vote ensuite à St-Péray ?" Mr Pluchot
rappelle que le département est bien tenu, un budget équilibré et pas d’emprunt
toxique.
"Nous ne sommes pas des
professionnels de la politique, nous ne pratiquons pas la langue de bois, nous habitons
tous le canton ».
Leur programme et
quelques uns des nombreux projets présentés par les 4 candidats :
Des tablettes non
connectées pour les élèves des collèges, des subventions pour les classes
linguistiques des collèges, initier des projets culturels en partenariat avec
le théâtre de Privas, éviter le repli sur soi qui nous guette selon Mme Roch,
initier et soutenir d’autres festivals à l’instar du festival Mimages qui
débute prochainement et qui n’est selon elle pas dû au conseiller général sortant
mais bien à une volonté de la majorité départementale actuelle qui subventionne
cette manifestation.
Amplifier l’aide aux permis pour les jeunes en voie de
professionnalisation, implantation de formations post-bac, s’opposer à
l’extraction de gaz de schiste, vigilance face au problème du trafic
ferroviaire, créer une pépinière d’entreprises avec un centre de télétravail,
création de 1 000 logements supplémentaires à loyers modérés et rénover 1 000
logements, accompagner dans l’installation 500 agriculteurs, agriculture
raisonnée et biologique, fond d’aide pour les agriculteurs en cas d’intempérie,
vélos électriques mis à disposition dans certaines communes… Mr Pluchot nous parle ensuite d’un rêve qu’il
a fait : "une Ardèche devenue exemplaire en matière d’écologie et un
modèle pour le pays" et la liste des projets est loin d’être exhautive… Bref ils continueront de protéger les Ardéchois.
Intervention de Mme
Malavieille, Conseillère Régionale :
"L’Ardèche, terre
d’audace avec des candidats audacieux et atypiques issus d’aucun milieu politique
et qui habitent tous sur le canton…" Elle craint que l’abstention serve les
extrêmes qui n’ont aucun programme, et que l’abstention soit le 1er
parti gagnant, qu’il ne faut pas confondre la politique actuelle menée par le
gouvernement en place avec l’élection des départements. Quant aux candidats de
droite, ils n’ont aucun sérieux. Il y a deux choses à retenir selon elle, les
transports non urbains et scolaires, compétences qui vont revenir à la région.
Par rapport à leurs
adversaires directs sur le canton, elle estime qu’on a atteint l’apogée par
rapport à l’honnêteté et à l’objectivité de certains… Elle cite Mr
Dubay et au cumul des mandats en rappelant qu’il y a un an lors de la campagne
des municipales il avait clairement dit qu’il ne se présenterait pas pour
rester entièrement disponible pour les habitants… "Mais il n’y a que les
imbéciles qui ne changent pas d’avis". Elle suppose aussi que Mr Dubay brigue la
présidence du Conseil départemental et que l’honnêteté doit être prouvée jusqu’au
bout : "Pourquoi ne le dit-il pas ?" elle évoque la Loi de 2009 sur le cumul des mandats, s’il était
effectivement élu président du Conseil départemental il devrait quitter son
mandat de Maire tout de suite. Selon ses propres termes, cela fait un an qu’elle cherche, elle n’a pas
trouvé l’honnêteté, elle cherche donc l’objectivité mais là encore il n’y a que
de grandes déclarations d’intention : aucun projet. Elle se demande aussi
si "le Conseiller général / Maire est toujours en accord avec le Maire / Conseiller général ?" Parce qu’il y a une certaine incohérence dans ces
choix. Comment peut-il dire non au Conseil général et dire oui à la mairie pour
un même projet (Aide au permis et adhésion à Epora). Mr Dubay est pour elle
dans un combat politique politicien.
C’est ensuite Mr
Saulignac, Président du Conseil général et très bon orateur, qui prend la
parole, surpris par le nombre de personnes présentes…… Il tient à préciser
qu’il ne veut pas parler de ses concurrents et que seules les idées
l’intéressent mais pas les attaques personnelles qui attisent selon lui les
votes en faveur des extrêmes (front national et extrême gauche). Il considère
d’ailleurs que "le FN n’est pas un parti républicain" parce qu’il n’y a aucune
liberté ni d’égalité, pas plus que de programme. Il s’interroge aussi sur
certains propos tenus dans la presse par d’autres candidats qui se
résument à « je suis candidat pour battre les autres »… Il aurait
aimé savoir ce que "pense vraiment son principal concurrent et adversaire sur le
département de l’Ardèche et ce qu’il veut en faire parce que je ne l’ai
toujours pas compris". J’ai demandé à plusieurs reprises par l’intermédiaire de
la presse et de la radio un débat public mais refusé. Concernant le budget
global du CG, il tient à préciser pour tous ceux qui estiment qu’on fait trop de
social que 44 % du budget y sont consacrés et qu’au total ce sont 88 % qui sont
consacrés aux compétences obligatoires ce qui laisse peu de place pour des
compétences facultatives.
"Nos adversaires pensent
toujours que les gens de gauche ne sont pas capables de développer l’économie
mais pourtant mon souhait est de voir s’installer en Ardèche des nouvelles
entreprises qui seront créatrices d’emploi et qui apporteront des richesses ce
qui permettra de maintenir les services à la population".
La soirée se termine
autour d’un verre
Ce que nous en
pensons :
On a senti un esprit
très revanchard avec de très nombreuses attaques visant essentiellement le
Maire actuel à qui il est reproché de ne
pas habiter sur le canton, son manque d’honnêteté et d’objectivité, absence de
programme. Il a aussi été fait allusion à « un marchand de fruits et
salades » mais tout le monde a bien compris de qui il s’agissait. On avait
déjà pu constater cette agressivité lors de la campagne municipale et fort heureusement
nous n’avons pas été les seules à le remarquer.
La deuxième chose qui nous
interpelle, c’est entendre dire que le FN n’est pas un parti républicain. Il
faudrait arrêter tout de même de fustiger un parti et à travers ce parti,
stigmatiser et diaboliser les 30 % d’électeurs qui aujourd’hui font le choix de
ce parti, c’est irrespectueux, anti démocratique. Et qu’on ne vienne pas nous
dire qu’il s’agit là d’irresponsabilité de notre part de tenir de tels propos,
simplement il semble que nous n’avons pas la même conception de la démocratie :
par définition la république s’oppose à la monarchie et de ce fait tous les
partis représentés au Parlement sont républicains, n’en déplaise à certains.
Il
faudrait plutôt s’interroger sur le pourquoi d’une telle montée du FN et être
un peu plus attentif aux revendications et aux attentes de la population,
plutôt que de se renvoyer la balle (c’est la faute à la gauche ou c’est la
faute à la droite) c’est la faute à des politiciens incapables de se remettre
en cause et ne pensant qu’à leur propre intérêt, et certains, plutôt que de
s’agiter avec véhémence feraient bien mieux de s’occuper des préoccupations de la population. On peut
ne pas adhérer à un parti ou des idées politiques, cela fait parti des libertés
de l’individu mais on se doit aussi de respecter ses adversaires.
Un extrait de jurisprudence (Cour
européenne des droits de l’homme, 7 décembre 1976)
« La
liberté d’expression vaut non seulement pour les « informations » ou
idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou
indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou
inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit
d’ouverture sans lesquels, il n’est pas de « société
démocratique ». »
Ce que nous
retenons : Si Mr Dubay, qui n’a rien précisé sur son éventuelle candidature
à la présidence du conseil départemental était élu comme Président, il serait obligé de quitté son mandat
au poste de Maire de la commune de Saint-Péray (règle du cumul des mandats) et
qui le remplacera ? ... Ça fait réfléchir sur la suite et l’impact pour
notre commune.
Mais ce qui est
important est d’aller voter les 22 et 29 mars en pensant à tous ceux qui se
sont battus et mobilisés pour ce droit. Le vote quel qu’il soit, reste le
meilleur moyen de faire part de ses opinions.